Mission de Maddie [Aaron]

Surexcitée, Joan courait d’un bout à l’autre de son appartement en chantonnant des mélodies au hasard. Une mission ! Depuis Noël, elle n’avait pas connu pareille agitation. Elle avait rendez-vous à la serre pour le briefing, et trépignait d’impatience. Elle jeta un coup d’œil à l’horloge suspendue au-dessus de la porte de sa chambre et râla un peu en constatant qu’elle devait encore attendre une demi-heure avant ledit rendez-vous. Pour s’occuper, elle mit un peu d’ordre chez elle, fit un brin de ménage et rangea les livres qui traînaient un peu partout. Impatiente comme une enfant la veille de Noël, elle vérifia une nouvelle fois l’horloge et sauta de joie en voyant qu’enfin, elle pouvait partir.

Alors qu’elle allait sortir, elle se rendit compte qu’elle avait complètement oublié le déguisement. Son cœur manqua un battement tandis qu’elle faisait un demi-tour éclair vers la salle de bain. Au passage, elle attrapa le costume habituel de John avant de filer se préparer. Tout en mettant en place son déguisement, machinalement et avec l’aisance de l’habitude, elle maugréait contre elle-même. Elle mit une dizaine de minutes à se grimer, et vérifia que la supercherie tenait la route et ne serait pas percée à jour en deux minutes. Satisfaite, mais furieuse après elle-même, elle estima qu’il était trop tard pour prendre le temps de s’entraîner à prendre sa voix grave, et qu’elle s’y préparerait sur le chemin de la serre.

La rouquine saisit une sacoche à bandoulière dans laquelle elle avait rangé deux bouteilles d’eau et deux pêches, au cas où. Comment ça, il n’y avait aucun risque qu’elle meure de faim ? Certes, techniquement, elle ne pourrait pas mourir une deuxième fois… Mais ! Comment savoir si elle n’aurait pas faim au cours de la mission, hein ? Et puis les pêches étaient savoureuses, alors elle les emportait ne serait-ce que pour leur goût. Elle enfila un manteau, fila dehors, ferma sa porte à clef et se mit en route au trot.

-Merde, merde, merde, merde, merde ! jurait-elle en courant dans les rues, en direction de la serre.

Elle n’était pas habituée de ce trajet, aussi, elle s’égara deux fois, et dut donc faire demi-tour en grondant beaucoup. Enfin, elle arriva en vue de la serre, ignorant si les autres participants de la mission étaient déjà présents. Calmement, elle reprit son souffle et s’exerça quelques secondes à retrouver la voix de John. Quand elle fut certaine de ne pas compromettre son déguisement par une fluctuation dans sa voix, elle s’avança vers la porte de la serre et actionna la poignée. Aucune réaction.

Un brin soulagée, la rouquine s’autorisa un soupir apaisé. Elle n’était pas encore vraiment en retard, puisque la porte n’était pas ouverte. Observant tout autour d’elle pour guetter la présence éventuelle de gens, elle recoiffa ses cheveux, les ordonnant scrupuleusement pour qu’aucune mèche ne dépasse. Manquerait plus que quelqu’un débarque, tiens… Quoique, elle pouvait toujours prétendre que son alter ego masculin était un schtroumpf coquet…

Allez, calme-toi, Joan. Restaure ton calme, dirait l’un de ces gens bizarres de Demolition Man. Elle avait beau mourir d’envie de s’agiter de courir partout, son personnage actuel lui ordonnait le calme et le flegme. En son for intérieur, elle s’agitait et trépignait, mais à l’extérieur, c’était la poker face. D’un air désinvolte, elle s’assit sur un banc devant la serre, espérant quelque chose sans trop savoir quoi. Qui sait, peut-être une attaque de dragons ou de papillons mutants ?

Étalé dans mon lit comme une étoile de mer, le bout de papier à la main. Une mission ? Hmm.. Pourquoi pas ! L'occasion de sortir enfin ma chère Pupuce est arrivée! Ma tête se tournait d'abord vers le réveil pour constater le temps que j'avais pour me préparer. Puis ensuite, je regarde Pupuce, l'objet de mes rêves. Enfin, nous pouvons sortir ensemble faire quelque chose !
Je finis par me lever de ma grasse matinée, je me regarde quelques secondes dans le miroir, le regard encore endormis, avant de bâiller la gueule ouverte. En me dirigeant vers ma chaîne pour mettre un peu d'ambiance musical, je me fis la réflexion que cet appartement était bien vide et monotone.. Animons le, un peu!
Un bon Métal dés le matin, ça réveille bien ! Enfin, je pense. Bon, maintenant go à la douche, histoire d'être un minimum propre pour cette fameuse mission. L'eau chaude qui coulait le long de mon corps finit par me réveillait d'avantage et finis par me faire prendre conscience que si je restais encore un quart d'heure, j'allais être en retard, mais surtout, j'allais mourir asphyxier dans la vapeur bouillante de l'eau. Enfin pas vraiment mourir...Bref! Vous m'avez compris ?

Enfin sortie, je puis admirait ma peau rouge écarlate non pas a cause d'un coup de soleil mais de l'eau bouillante.

"Il faut vraiment que j'arrête d'être accro à la chaleur de la douche... C'est un peu contradictoire face à ma lubie de la froideur des morts"

Bon, comment vais-je m'habiller aujourd'hui ? Grande question de la journée, face à mon placard, je ne savais pas vraiment quoi choisir... De la couleur ? Du noir ? Hmmm... Choix difficile. Je cogitai facilement dix minutes debout en caleçons face à mon placard. Aller ! Faisait simple aujourd'hui, on ne s'est jamais si j'abîme mes affaires ! Un jean noir, basique, un peu abîmé. Celui que j'avais quand je suis mort. Et un tee-shirt coloré, basique aussi, que j'avais acheté il y a peu. Une tonne de bracelet et de collier, un foulard noir autour de cou que je pouvais facilement remonter au niveau de la bouche et me voilà prêt !
Cheveux en bataille, Rangers au pied et Pupuce à la main calé sur le mon épaule, je pouvais enfin prendre la route de la serre! Après quelques minutes de marche, je finis par me rendre compte que j'avais la porte de mon paradis grand ouverte !

"Et meeeeeeeeeeeede!"

Je retournai en courant chez moi fermait cette maudite porte pour repartir en courant aussi tot fait mon action, en retard jusqu'au bout! J'arriverais jamais à l'heure moi dit donc ! Je courais partout, cherchant mon chemin jusqu'à la serre, demandant aux...Esprit? Que je croisai mon chemin et une fois arrivé au jardin, je ralentis le rythme pour enfin marcher d'un pas tranquille et me permettre de respirer un peu... J'en avais marre du sport, je déteste ça.

En vue de la serre, j'observais les environs, aucune trace de Dead girl, j'étais donc à l'heure pour une fois.

"YES!"

Oups...J'avais parlé à voix hautes.

"Tu entends ça Pupuce! Je suis à l'heure !"


Je lui fit un gros câlin, content de mon exploit. Bon, en regardant attentivement, je remarquai (pour ne pas dire enfin) la présence d'un jeune rouquin sur un banc. Enfin jeune, il devait avoir mon âge, je ne sais pas. En tout cas, il ne m'avait pas remarquais et semblait plutôt austère comme mec...Allons le dérider un peu!

"N'est-ce pas Pupuce?"

Tout content, je m'approche de lui avec mon sourire a faire peur, le saluant vivement de la main!

"Heey! Mister rouquin! On ne s'est jamais vu je me trompe? Quoique tu ressemble à la rouquine de Noël!"

Je marquai une pause détaillant son visage...lugubre se type! Souris un peu.

"Enfin, juste dans la couleur des cheveux! Elle semblait plutôt..joyeuse? Comparait à ton visage taciturne!"

Serait-il surpris de me voir? Ce type à l'air chiant, je ne décèle aucune émotion, à moins que se sois moi qui est besoins de lunette. Le doute reste permis. Je m'assois à coté de lui de façons assez...désinvolte je dirais et commençais une discussions sans vraiment faire attention aux réponses, s'il me répondait bien sur. Il n'a pas l'air du genre bavard en tout cas, du premier coup d’œil bien sur! Je peux me tromper.

"Moi c'est Cross, et toi? J’espère que Dead girl va pas tarder à arriver! Toi aussi tu as été convoquer pour une mission? Je n'ai pas vraiment fait gaffe à ce qu'il fallait faire d’ailleurs.."

J'ai oublier de lui présenter Pupuce! Honte à moi! Pardonne moi Pupuce.. En montrant dignement ma pelle, je continuai.

"Ah oui! Et voici Pupuce! Ma compagne de travail, j'étais fossoyeur avant de mourir, dans un prison d’ailleurs! C'était mortel je te jure! La preuve, j'en suis mort"

Et si j'arrêtais de parler un peu, ma propre voix m'agace. Alalala, je ne changerais jamais.